Défilé de Nuages, Collection Hiver 2010
Prenez un avion, de préférence à hélice. Retirez son moteur et connectez directement l’axe de l’hélice à celui de l’alternateur. Vous voici maintenant avec deux options :
– inversez la bobine de l’alternateur et branchez ce dernier à une batterie, vous obtenez un avion électrique de très mauvaise qualité.
Il fallait la faire au moins une fois, cette traversée historique. 100 ans après l’exploit de Louis Blériot, j’ai traversé la Manche en avion.
En tant que terrien regardant assez souvent en l’air, je trouve que le ciel est vraiment spacieux. Le volume de notre atmosphère doit se quantifier en des nombres gigantesquement impalpables, avec beaucoup de zéros avant la virgule.
C‘est parti ! Ma formation arrive à un point critique fort intéressant, puisque je débute bientôt le cursus pilote cadet Air France. Ce sera le 22 février prochain à l’EPAG (Ecole de Pilotage Amaury de la Grange), à Merville (Nord).
L’atmosphère, quelquefois, se fait rattraper par des envies d’océan enfouies dans son subconscient. Alors notre air protecteur se met à créer d’invisibles vagues.
Cette onde, il la crée en s’aidant de chaines montagneuses qu’il souffle avec un vent perpendiculaire à leurs lignes de crêtes. Percutant cet obstacle terrestre, l’air en mouvement se retrouve ensuite à décrire des vagues aériennes, nous rappelant qu’il est avant tout un fluide.
Cette frénésie d’ascensions et de descentes successives demeurent parfois invisibles à l’œil humain, et peuvent ainsi occasionner quelque risque aéronautique. Le phénomène, quelquefois très puissant comme à l’Est de la cordillère des Andes par un vent de l’Ouest, est en effet capable de générer de sévères turbulences. A l’opposé, il peut ravir quelques vélivoles tentés par des ascensions hors du commun à l’aide de cette onde orographique.
Mais si les conditions le permettent, les vagues se matérialisent en leurs sommets et en leurs creux. C’est ici un creux qui se révèle sous forme d’un rotor nuageux, après qu’un vent de Nord-Ouest ait rencontré les Southern Alps, chaine montagneuse de l’ile du sud de la Nouvelle-Zélande.
Apres avoir sculpté quelques nuages arrondis l’onde continuera sa route pour échanger avec l’Océan Pacifique quelques molécules d’oxyde de dihydrogène, nourrissant leur éternel cycle et fournissant aux météorologues une source intarissable de travail.
La société de consommation a ceci d’irritant que de nos jours chaque bien ou produit semble posséder une durée de vie très limitée. Ce concept a envahi quasiment toutes les chaines de production, du grille-pain à l’automobile.
Bien heureusement, certaines créations peuvent encore témoigner de la capacité de l’homme à réaliser des machines fiables et durables. Le vieux Convair est de celles-ci.
Avec 52 années de travail dans les ailes et qui sait combien de tours de la Terre parcourus, il fait partie de ces rares machines qui ont encore une activité commerciale à un âge où d’autres se reposent déjà dans des musées.
Et il fait fort bien son travail, ce Convair 580 d’Air Chathams. Du lundi au samedi il survole de magnifiques ilots du Pacifique et permet à leurs habitants de se déplacer vers le monde entier. Pas de pilote automatique, pas de FMS, juste deux humains s’appliquant pour trouver les minuscules terrains perdus dans l’océan.
Vole, avion ! Car là est ta vérité comme dirait A. de St Exupery.