Les Colonnes d’Hercule
Et en jouant un peu avec l’espace-temps, on arrive à créer des décalages intéressants en cinq petites heures de vol pour se rendre à Erevan. Décollant à 13h15 de Paris et fonçant vers l’Est, nous nous retrouvons dans la pénombre en arrivant sur la Mer Noire, environ 3 heures plus tard. S’en suivent alors deux heures de vol de nuit avec un ciel pur et des côtes Turques très nettement dessinées. De Constanta à Trabzon nous survolons la pénombre absolue et c’est un très beau panorama qui s’offre à nous lorsque nous approchons l’extrémité sud-est de la mer, comme vous pouvez le voir (cliquez sur la photo pour la version agrandie où l’on distingue mieux les étoiles).
Le mont pointu que l’on voit nettement dépasser est le Mont Athos (situer sur Google Maps), il culmine à 2033m.
Cette presqu’île est très particulière car elle constitue une république théocratique, c’est à dire un état religieux autonome inclus dans l’état Grec. La zone, très escarpée avec d’impressionnantes pentes descendant droit vers la mer Egée, est très restreinte d’accès.
Composée de 20 monastères, la presqu’île est interdite d’accès aux femmes et réservée aux hommes majeurs munis d’une autorisation d’entrée.
Plus d’informations sur le Mont Athos : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mont_Athos.
Tel-Aviv – Paris, 4h55.
Ou comment casser ses records en un vol.
Voilà, je suis pilote de ligne, pour de vrai !
Bonus : le genre de paysages que l’on admire par beau temps en remontant par les Alpes.
La nature recèle de symétries en tous genres, cette notion est omniprésente dans l’univers et le monde du pilotage n’y échappe pas.
Ca devait arriver ! Voler à vue permet de profiter du paysage, mais pour ensuite transporter des passagers il faut de quoi s’affranchir de certaines conditions météorologiques. Histoire d’être un peu moins dépendant des fluctuations de l’humidité relative…